Pour la troisième fois depuis 2004, nous commençons à prendre le pouls de notre nouvelle ville, par petites touches. Comme toujours, les premiers jours ont été consacrés aux basiques : vider les valises pour s’installer dans notre appartement (temporaire), trouver une supérette à proximité pour quelques emplettes de base, repérer quelques restaurants dans le quartier, visiter une librairie pour y acquérir les indispensables guides sur la vie locale, faire une descente dans l’hyper le plus proche (Carrefour, bien sûr) pour acheter quelques équipements utiles en attendant l’arrivée de notre container (genre, une nouvelle litière pour le chat…), se procurer des cartes de métro rechargeables, se familiariser avec le plan de la ville et de ses transports en commun… et récupérer du voyage, qui, bien que court (six heures de vol quand même) fut épuisant pour tout le monde, notablement rallongé par les passages au bureau de quarantaine des animaux au départ puis à l’arrivée ! Amélie est toujours un peu perturbée par tous ces changements et va sans doute mettre du temps à retrouver un rythme de sommeil normal. Le chat, lui, s’est bien remis de ses émotions, et après avoir exploré chaque recoin de son nouveau chez-lui, a déjà pris ses petites habitudes. Il est vrai que lui, contrairement à Amélie, n’en est pas à son premier déménagement international…
Pour le moment, en attendant de trouver notre futur logement et de recevoir nos meubles, nous sommes installés dans un appartement meublé et équipé, dans une grande résidence moderne avec piscines(s) et tout le tintouin, un peu éloignée des centres principaux, mais accessible en MRT (le métro aérien).
Dans les semaines à venir, nous aurons plein de choses à faire : terminer les formalités de visas pour obtenir nos permis de résidence, ouvrir un compte en banque, prendre des abonnements de téléphone, repérer les quartiers sympa où on pourrait habiter, commencer à visiter des apparts, prendre des contacts pour le futur boulot de Laurent, chercher une baby-sitter, se renseigner sur les systèmes de garderie et/ou trouver une nounou (si possible parlant chinois), prendre contact avec les amis sur place, etc…
Côté logement, il existe à Singapour des maisons et appartements anciens, un peu comme notre maison à Shanghai, mais cette fois, nous nous orientons a priori vers une résidence moderne avec jardin et piscine, plus appropriée avec un enfant en bas âge qui va bientôt marcher. Enfin, on verra bien ce qu’on va trouver !
Nos premiers contacts avec la ville nous ont bien plu. A priori, Singapour n’était pas forcément notre tasse de thé : d’après ce qu’on en avait entendu ou lu, on voyait surtout un grand mall (centre commercial) aseptisé et super climatisé. Alors, c’est vrai, des malls aseptisés et super climatisés, y’en a partout, partout. Mais il y a aussi cette fabuleuse végétation tropicale qui envahit le moindre recoin, des restos en plein air avec ventilateurs au plafond façon Asie du Sud-Est, des Chinois qui parlent et qui rient fort, des Indiens, des Malais, des restaurants de tous les pays d’Asie (et pas seulement), des fruits tropicaux délicieux et pas chers du tout, etc… Bref, pour le moment, c’est un concentré du meilleur de l’Asie et du climat tropical, moins les inconvénients habituels, avec l’avantage supplémentaire d’une communication facile – non seulement tout est en anglais, mais beaucoup de gens parlent aussi le mandarin (mais il ne faut pas oublier que c’est également un état très policier, et que la propreté, la sécurité, l’organisation impeccable ont été obtenues par une politique très rigoureuse d’amendes pour la moindre entorse à la loi).
Le bureau d’Ipsos est aussi très sympa, situé dans un ancien quartier de ‘shophouses’ (anciennes échoppes de ville de style colonial) récemment réhabilité, à deux pas du CBD (Central Business District). L’équipe, une vingtaine de personnes, est très cosmopolite : Indiens, Malais, Philippins, Chinois, Japonais, Américains, Français, Singapouriens, Brésiliens… et l’ambiance y est détendue et accueillante. La plupart ont des enfants (deux ou trois !) et tout le monde est donc habitué à être flexible, échanger des tuyaux,… On a tout juste raté la fête des enfants du bureau, qui a eu lieu la semaine dernière !
On apprécie aussi la perspective de passer l’hiver au chaud, après cinq hivers froids et humides dans des appartements sans chauffage central, à 18 degrés maximum, à Shanghai et Kobe. A notre surprise, la chaleur est tout à fait supportable. Il fait certes chaud et humide, mais rien à avoir avec la moiteur lourde de Shanghai l’été pour le moment, sauf peut-être avant les orages. Comme à Kobe, il y a de l’air, et l’absence de pollution est bien agréable. Bien sûr, notre appartement est climatisé, mais on ne met pas la clim’ en permanence, et on peut manger dehors, sous les ventilateurs, sans mourir de chaleur. Evidemment, si on a un petit coup de chaud, on peut toujours descendre à la piscine…